DIY: meuble hifi et vinyles

Je me suis attelé à refaire un meuble pour la musique, afin de profiter un peu de mes progrès en la matière et pour faire quelque chose d’un peu plus léger dans la pièce à vivre.

Comme d’habitude, j’ai commencé par la liste des prérequis :

  • un design plus léger et « aérien » que l’actuel
  • 99 cm de largeur extérieure maximum, pour qu’il rentre proprement entre les deux fenêtres où il est censé aller
  • 90 cm de largeur intérieure minimum, pour mettre l’ampli et le RuneAudio côte à côte
  • une étagère de 15cm de hauteur pour l’ampli et le RuneAudio
  • une étagère de 33cm minimum pour les vinyles
  • une profondeur de 33cm pour les vinyles
  • le plateau à environ un mètre de hauteur
  • une manière simple et propre de cacher les câbles

J’ai ensuite fait un plan sur Sketchup, qui, bien qu’il ne soit pas libre ni même ouvert, permet de faire de la modélisation 3D simple plutôt facilement et fonctionne sous Linux (c’est une application web). Voici le plan avec les cotes :

Sur ce schéma, il manque (pour plus de clarté) une planche de contreplaqué peuplier de 938 x 361 mm et 10mm d’épaisseur pour faire un fond au compartiment vinyles. Ce fond aura la double fonctionnalité d’éviter que les vinyles finissent enfoncés d’une part, et de cacher les câbles dans les 9cm restants entre le fond et le bout des planches d’autre part.

Comme dans cette pièce nous avons déjà des étagères suspendues en bois de hêtre, et parce que c’est de loin la solution la moins chère pour du bois massif (lamellé-collé certes), nous avons repris deux plans de travail chez Leroy-Merlin, en 26mm d’épaisseur : l’ampli est un peu lourd, et le 18mm du précédent meuble n’était pas tout à fait assez rigide.

Pour une fois, j’ai fait faire les découpes en magasin : cela coûte un peu plus cher, mais le parallélisme des traits de coupe est bien mieux garanti sur ces dimensions qu’avec mon propre matériel, et leur scie monumentale chauffe beaucoup moins le bois, évitant des traces de brûlé le long des coupures.

Le seul inconvénient de ces plans de travail est qu’il y a un chanfrein sur une longueur. Si on y pense d’avance, la solution est de faire les découpes sur la longueur sans chanfrein ; n’y ayant pas pensé d’avance, j’ai positionné les côtés chanfreinés à l’arrière. La liste des découpes :

  • 2 fois 990mm x 430mm (le haut et le bas)
  • 1 fois 938mm x 330mm (l’étagère intermédiaire)
  • 2 fois 511mm x 430mm (les côtés) (ne pas faire 430mm x 511mm, sinon le sens des lamelles collées ne sera pas le bon)

Ne pas oublier le fond, 938mm x 361mm en contreplaqué.

Une fois n’est pas coutume, j’ai verni à la première étape : je le fais rarement, par pur manque de motivation car ce n’est pas ce que je préfère faire, mais il faut bien dire que c’est beaucoup plus simple de vernir les côtés intérieurs avant le montage. J’ai donc tout verni dès le début, sauf l’extérieur des côtés, car ils devront être poncés après assemblage.

Vernissage en cours

J’ai ensuite fait les trous pour les assemblages au gabarit Kreg, un système qui fonctionne super bien, qui est très simple d’utilisation pour aligner les planches au plus près, et qui coûte beaucoup moins cher qu’une défonceuse ou une lamelleuse ; mais qui n’est que 90% invisible.

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Perçage au gabarit Kreg

J’ai utilisé le gabarit Kreg pour assembler les deux côtés à la planche du dessus, et assembler l’étagère intermédiaire aux deux côtés (points rouges sur l’image ci-dessous) ; pour assembler la planche du bas et les deux côtés, j’ai utilisé de simples vis cruciformes, noyées, pour éviter que les trous du gabarit Kreg soient visibles au niveau des vinyles (points verts) :

S’en est suivi une grosse séance de ponçage pour avoir des jointures parfaites : ponceuse à bande grain 40, puis ponceuse vibrante grain 40, 60 puis 100.

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Ponçage en cours

J’ai ensuite vernis les côtés extérieurs, et assemblé le fond, une simple planche, tenue par trois vis en haut, et bloquée en bas par trois clous.

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Le fond. On peut voir que les chanfreins n’auraient pas été très heureux à l’avant, et que les trous Kreg ne sont pas 100% invisibles. À l’avant, ils se verront très peu grâce à la hifi posée sur l’étagère.

Une fois tout cela sec, j’ai assemblé les pieds. Nous voulions un meuble avec des « Hairpin legs », j’en ai donc acheté des industriels, provenant de l’autre bout du monde. Ils sont très bien, mais ne faites pas la même erreur que moi : on m’a appris juste après l’existence de Ripaton, qui fait les mêmes artisanalement à Montpellier… pour moins cher que ceux de chez Leroy-Merlin ou Amazon.

Cette déception digérée, j’ai de nouveau poncé, cette fois ci l’entièreté du meuble, à la main et au grain 600 afin d’avoir un vernis aussi lisse que possible ; puis j’ai installé le résultat :

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Pas de câbles qui dégueulent par terre merci

Sur le fond et les côtés, j’ai vissé les multiprises nécessaires, et j’ai ajouté trois crochets au fond pour y pendre les rouleaux de surlongueurs de câbles.

Et voici le résultat :

Vue générale
Détail de l’assemblage
La signature :)

(Budget 250€ : 190€ de bois et découpe chez Leroy-Merlin, 63€ de pieds chez Ripaton)

Mise à jour : J’ai commandé des pieds chez Ripaton. Ils font 12mm de diamètre au lieu de 10, ce qui les rend plus résistants et ce n’est pas plus mal vu le poids qu’il y a dessus. Photo du remplacement des pieds :

Les pieds Ripaton

Et du coup, j’ai réutilisé les pieds d’origine pour faire une table basse avec les chutes du plan de travail :