Deux mois sans cigarette

Ça y est, ça fait plus de deux mois que j’ai arrêté de fumer. J’en suis fier :)

Depuis ce post à J+ 3 semaines, j’ai continué à évoluer sur le chemin de l’ex-fumeur. Les clopes réflexe (après manger, en attendant le train, …) ne sont plus dangeureuses et ne me tentent plus du tout. La plupart du temps, je n’y pense même pas ; il arrive cependant que l’idée me traverse la tête que c’est l’heure de descendre fumer après le film, par exemple. La force de cette habitude ne doit pas être sous-estimée, pourtant : Clo m’a dit qu’il lui arrive encore de se dire qu’elle allait, par exemple, lire son mail pendant que je serais en bas, avant d’avoir un « instant pff n’importe quoi »…

Il reste la difficulté des occasions exceptionnelles et spéciales où j’avais l’habitude de fumer, par exemple une situation conflictuelle me provoque encore une envie de fuite vers une cigarette. Il faudra que je me méfie lors des prochains mariages, sorties ciné. La prochaine occasion du genre c’est dans un mois, fin juillet, concert de Prodigy. Truc de punk, méfiance, j’ai peur de ne pas pouvoir me reposer sur la loi Evin sur ce coup là. Je compte sur le tassement de la foule pour empêcher les gens de fumer.

L’avantage de pas fumer c’est que ça va quand même beaucoup mieux dans mes poumons. (Comme dirait mon médecin traitant en rigolant, « Ooooh, c’est vrai ? Quelle surprise, je m’y attendais pas du tout ! ») Je n’ai plus besoin de traitement de fond et très rarement de ventoline. Je peux faire trente kilomètres à vélo avec un non-fumeur entraîné (hello Yann) et le suivre, ou en faire six comme un bourrin pour ne pas rater le train (et arriver à l’heure sauf que y’a grève, mais ceci est une autre histoire). Un autre avantage c’est que quand il flotte ou qu’il fait 34°C à l’ombre j’ai pas besoin de sortir.

Sinon, d’autres indices me laissent croire que ça progresse plutôt bien : au boulot, l’empêcheur d’arrêter en rond n’essaye plus de me pousser à la clope, depuis peu. On ne me dit plus que je suis chiant depuis que j’ai arrêté – c’est vrai que j’ai eu une phase où j’ai été, on va dire, plus direct qu’avant. Je crois que ça m’est resté un peu, mais d’un autre côté, envoyer paître, à dose raisonnable, ça fait moins de mal (à tous) que de serrer les dents en attendant que l’agacement passe. Enfin, les clopes des autres commencent à puer à peu près tout le temps (au début de l’arrêt, elles sentaient bon), et lorsqu’un collègue fumeur vient me demander quelque chose juste après sa clope, c’est une infection. Chers collègues fumeurs, vous commencez à sentir mauvais dans mon nez, et je m’en réjouis, c’est bon signe pour moi.