Un week-end de cyclo-camping avec les enfants.

Vendredi.

En rentrant du travail, j’ai fait une pause de cinq minutes pour installer sur le vélo de Paul le porte bidon que je lui ai acheté chez Decathlon.

Quand il l’a vu, il a fait ses yeux de devant le sapin de Noël.

J’ai sorti les deux autres sacoches du garage et je lui ai demandé si ça l’embêterait d’avoir une sacoche si tout ne rentre pas dans les miennes. Il a eu l’air tellement fier d’avoir potentiellement un chargement que je me suis promis de lui remplir une paire de sacoches de choses légères.

Gaspard a demandé si on va emmener son vélo. Je n’avais pas prévu pour le week-end, mais je vais essayer.

La liste des choses à prendre est imprimée, presque tout est barré. Je laisse tout sur la table car j’ai promis aux enfants qu’on ferait les bagages ensemble demain matin.

Le vélo de Gaspard tiendra sur la remorque.

Au programme, on rejoint le camping des Violettes, à 15km. C’est une courte étape pour ce que Paul peut faire, mais celui d’après est à 45km. Je me demande combien Gaspard va rouler…

Samedi.

Tout est prêt sur la table, les enfants se sont levés à 7h01, carrément impatients. On petit déjeune, je temporise un peu car on n’a que 15km à faire et j’aimerais pique niquer sur le chemin… Puis on ensacoche le tout.

DSC_0769

Et on décolle ! Les sacoches de Paul sont grosses, mais légères. Gaspard veut rouler, alors on part à trois vélos.

DSC_0773

Arrivé au bout de ma rue, il est fatigué, on l’intègre dans la remorque et on décolle pour 6 km, jusqu’aux jeux de la ferme des Cinquante.

DSC_0774

DSC_0777

Paul domestique son vélo à sacoches, faut rétrograder plus quand ça monte, faut pas relancer aussi vigoureusement en danseuse (les sacoches ont failli le tirer vers le sol à sa première relance !), il s’en sort très bien. On ferait pas un col avec ce chargement, quand même.

Après la pause jeux on repart (à trois vélos). Cette fois ci Gaspard roule un petit kilomètre. Paul et Gaspard font sensation chez les cyclo-touristes, ils reçoivent des bravo et des félicitations, du coup, ils disent bonjour à tout le monde.

DSC_0782

Puis on fait une pause pour boire un verre au bar de l’écluse de Castanet, et regarder un bateau passer l’écluse.

DSC_0819

Gaspard a re-roulé un peu, un petit kilomètre. Le rythme est difficile à prendre, car Paul va plus vite, puis nous attend, Gaspard s’arrête à son niveau, puis doit redémarrer… J’ai fini par penser à lui dire de ne pas s’arrêter, de doubler Paul qui nous rattrapera bien vite :)

Puis on fait la pause pique nique, à environ trois kilomètres de l’arrivée. Gaspard ne re-roule pas, il a prévu de dormir dans la remorque.

DSC_0791

Puis on arrive ! En pleine fermeture de l’accueil, à 13h30. On tue une demi heure à l’aire de jeux du camping, qui n’est pas spécialement génial, mais qui fait bien l’affaire pour une nuit.

DSC_0796

C’est le printemps, y’a du pollen partout, c’est infâme et je me demande comment ça se fait que j’ai pas encore le cerveau liquéfié par le nez et les yeux.

DSC_0797

On plante la tente ! Aussitôt, les enfants disparaissent dedans :) Je suis content de ma nouvelle tente, elle est quasiment aussi grande que l’ancienne, pour deux fois moins de poids et pas mal moins d’encombrement aussi. L’abside est plus petite, mais ce n’est pas très grave.

DSC_0798

DSC_0806

On m’avait demandé si j’étais prêt à laisser un peu les enfants seuls, à leur lâcher la bride, je crois que manifestement, oui, je peux. Je me suis endormi dans l’aire de jeux (ce qui a beaucoup fait rire Paul), je les ai laissés dans l’aire de jeux pour aller aux toilettes, je les ai laissé aller aux toilettes tout seuls (même Gaspard ! Bravo Gaspard…), et je crois qu’ils ont adoré cette liberté.

On s’est douchés. Ça ne servait à rien, on aurait pu sauter, mais je voulais voir comment gérer la douche de deux petits sauvages au camping… Bilan : c’est facile : tous à poil, tous dans la douche, puis on sort en rang : moi d’abord (en encourageant vocalement un partage équitable de la douche chaude entre deux enfants), puis une fois sec et rhabillé, Paul (retrouvé, derrière le rideau, le bras autour de l’épaule de son petit frère pour qu’il aie moins froid…) et enfin Gaspard en troisième. Et on remet les chaussures dehors.

Le soir, on a fait des pâtes sur le réchaud, et on a mangé par terre (malgré la présence d’une table de jardin sur l’emplacement, au camping, on mange par terre, ont-ils insisté). J’ai fait la vaisselle, et je me suis rendu compte que j’avais oublié l’éponge. Un seul oubli, c’est pas mal, non ? On s’est couchés en même temps, à 20h. Gaspard s’est endormi en cinq minutes, et moi, je me suis endormi avant Paul, qui est resté très sage, une main sur mon épaule…

DSC_0808

DSC_0809

Au fur et à mesure que la nuit avançait, et que j’avais pas froid dans mon duvet 15°, j’ai arrêté de m’inquiéter pour les enfants dans leur duvet 10°. Gaspard était tout bien emmitouflé jusqu’au cou, la tête dans la capuche. Paul, un peu moins bien, mais je lui remontais le truc à chaque fois que j’ouvrais un oeil.

Dimanche.

On s’est réveillés super tranquilles : à 6h45 on a eu tous les trois les yeux ouverts en même temps et on s’est dit bonjour, puis on a comaté jusqu’à 8 heures en faisant des câlins, avant de se décider à petit déjeuner (céréales au lait, à ne pas renverser ! J’ai dû répéter la consigne plusieurs fois.)

DSC_0813

Au retour, Gaspard a moins roulé, un kilomètre et des poussières (contre deux et demi à l’aller) et pour cause, le pauvre a déclaré 39° de fièvre au milieu du chemin. Heureusement, super-Papa avait pris le Doliprane, eh oui, même pour une nuit !

Alors on a pris un verre au même endroit (pour le principe), on a pique niqué aux jeux, mais rapide, et on est rentrés se coucher très vite !

(Comme je suis incorrigible, les traces Strava de l’aller, et du retour. On voit bien que Gaspard a plus fait baisser la moyenne à l’aller.)