Vélo urbain : les trucs utiles, les trucs inutiles

Bonjour,

Bon, ça fait plus de deux mois maintenant que je vais travailler à vélo, et au fur et à mesure, j’ai découvert des besoins que j’ignorais jusqu’alors.

Pour rappel je me suis acheté un VTT dans l’optique de faire du VTT, pas trop de l’urbain. Je l’ai donc équipé dès l’achat des trucs indispensables à mes yeux : bar-ends, mini cale-pieds sans lanière, compteur kilométrique, et axes antivols parce qu’il dort en bas.

Ensuite, j’ai commencé à aller travailler avec, puis il a fait moins chaud. J’ai acheté ce coupe-vent léger, et je l’utilise encore. Voici le barême approximatif que j’utilise : au dessus de 20°C, t-shirt à manches courtes; de 15 à 20, t-shirt à manches longues; de 10 à 15, t-shirt à manches courtes + coupe-vent; de 5 à 10°C, t-shirt à manches longues + coupe-vent; de 0° à 5°C, t-shirt manches courtes + manches longues + coupe vent. Testé et approuvé à 2°C, le barême dépend aussi de l’humidité ambiante. En dessous de 0°C, je pense que j’enlèverai le t-shirt à manches courtes et ajouterais une polaire.

Puis il a fait un peu plus sombre. J’ai acheté des Reelight, un système ingénieux fixé sur l’axe de roue, alimenté par induction par deux aimants qui tournent sur la roue. Cependant, c’est trop bas pour être bien visible, j’avais l’impression désagréable de ne pas avoir assez de marge sur la longueur des axes pour être très tranquille. Je les ai donc virés et remplacés par un feu arrière à LED qui ne coûte presque rien, comme ça j’ai pu en acheter un autre pour avoir un deuxième système de fixation pour le siège bébé), et un phare à LED Cateye HL-530 devant, que j’ai choisi bien lumineux et directif. Les deux sont alimentés par des piles bâtons AA et AAA, ce qui me permet d’utiliser des accus NiMH tout bêtes. Le feu arrière doit être rechargé une fois par semaine, le feu avant une fois tous les 10-15 jours.

Niveau visibilité, j’ai aussi acheté un gilet jaune réfléchissant norme EN-471, et du scotch rétro-réfléchissant et fluorescent (chez Leroy Merlin) pour en tartiner le siège bébé. Phares plus gilet, les automobilistes me voient vraiment mieux pour la plupart, cela se sent même sur leur conduite (lorsqu’ils entrent sur un rond-point par exemple, ils ont moins tendance à me griller la priorité).

Enfin, j’ai acheté un mini-rétroviseur que je mets sur le bar-end gauche, à moitié convaincu de la chose vu la petite surface du miroir. C’est ma plus grande surprise : je crois que je ne pourrais plus m’en passer. Ça permet d’anticiper sur une situation quand même assez commune à vélo : lorsqu’on est doublé. Au lieu de serrer les fesses en espérant, on voit très bien, malgré le petit miroir, s’il y a une voiture derrière, à quelle vitesse elle se rapproche, et cela permet de prendre la décision qui s’impose bien en avance : soit il y a la place (voie large, ou bien perseonne en face) et la visibilité et je me serre légèrement vers la droite ; soit c’est limite voire impossible sans danger (voie étroite, voitures en face, virage sans visibilité, ilôt séparateur au milieu), et je me mets bien en avance en plein milieu de la voie. Puis lorsque les conditions sont réunies, je me remets à droite en remerciant.

Enfin, pour la pluie… Après m’être pris une bonne averse estivale dans la tête, je suis arrivé trempé au travail et j’ai dû tout sécher au sèche-mains des toilettes. Pas top. J’ai donc essayé le poncho de Clo et je l’ai rangé aussi vite : prise au vent digne d’un trois-mâts, flaque d’eau entre les mains, et la fois où le vent m’a envoyé le dos du poncho sur la tête, ça a suffi. J’ai acheté une veste anti-pluie en vrai plastique, essayé une fois, arrivé trempé (mais trempé chaud, de sueur). Au final, le coupe vent est suffisamment déperlant pour tenir une heure sous une bonne pluie.

Pour les jambes, j’ai acheté un sur-pantalon en presque-plastique. Il est insupportable quand il fait plus de 15-20°C, mais en dessous de 15°C, ça va : je ne transpire pas trop des jambes. Je ne le prends que quand il fait moche d’avance, s’il fait à peu près beau, je prends le risque, et au cas où je me fasse avoir, j’ai amené du change au travail : chaussettes, chaussures, pantalon, t-shirt, et une serviette.

Et pour la tête, pas besoin de capuche, le casque fonctionne même s’il est aéré, ça enlève la majorité de la goutte.

Enfin, j’ai mis des pneus Schwalbe Marathon (le même genre que sur les vélib) pour crever moins et rouler mieux : avec mes pneus VTT cramponnés pour la boue, je pédalais un peu comme un ours. Je pense les monter sur le vélo de Clo et mettre des Marathon Extreme (pour un grip de folie) d’ici un ou deux mois. (Je repousse un peu car quand j’y pense ils coûtent plus cher que les pneus que je mettais sur la vieille Mazda 323.)

Je pense que je commence à être paré ; il me reste deux petits trucs à améliorer : mon casque, que j’ai acheté pour une pratique de loisirs histoire de faire « éducation silencieuse » vis-à-vis de Paul. J’ai pris le réflexe et j’ai maintenant l’impression d’être à poil si je ne l’ai pas, mais je compte acheter un Ekoi avec écran de protection ; parce que quand il fait frais voire froid, ça pique grave les yeux, dans les descentes j’en pleure, et les lunettes s’embuent tout de suite.

Et mes pédales en plastique avec cale-pieds sont bien mais pas top, pas très rigides, et beaucoup de perte d’énergie du pédalage. Je vais me lancer et passer à la pédale automatique version soft, avec un côté auto, un côté normal.